mardi 23 février 2010

St Germain sur Ay

Et dire que je me croyais immunisé contre les grands fléaux que sont la grippe saisonnière, et plus récemment la grippe porcine, plus communément appelée grippe A (H1 N1)
Las, la semaine dernière, la grippe, ou quelque chose de similaire est venue me prendre par surprise et je me suis retrouvé terrassé, foudroyé, fauché en plein vol.
Je vous en ai rendu compte dans mon dernier billet.
Après cet épisode, une réflexion me vient : que penser de ces vaccins qui apparemment ne servent à rien, sinon à creuser encore plus le trou de la sécurité sociale ?. J’en parlerai à Roselyne.
Mais bon, j’ai survécu. J’ai même retrouvé mes esprits (du moins, je l’espère) et la fièvre n’étant plus qu’un mauvais souvenir, je suis de nouveau parmi vous afin de partager ensemble les impressions et les émotions.
Il est vrai qu’après avoir frôlé la mort (rien que ça, hum, tu ne pousserais pas le bouchon un peu loin ? ), quoi de plus beau que de reprendre son sac à dos et de partir sur les routes et les chemins sans autre but que de marcher, d'apprécier, les pays traversés, de rencontrer au hasard des étapes les gens du cru et de se découvrir soi-même dans l'effort de chaque randonnée ?
Ce mardi, nous sommes soixante dix sur le parking de la Mairie de St Germain sur Ay, tous prêts pour une nouvelle aventure.
L’aventure, on peut en parler. Elle démarre dès à présent, ici, sur la place, car après avoir enfilé mes chaussures de marche, c’est à ce moment que se pose un cruel dilemme.
En effet, mon entourage m’affirme qu’il serait préférable de chausser des bottes.
Aïe la Mama ! Certes, précautionneux comme pas un, je les ai dans le coffre de ma voiture, mais je n’aime pas randonner avec ce grotesque harnachement, qui ne peut que me faire paraître dépourvu d’entregent.
Ah ! que le monde est cruel. Le ferai-je ? Ne le ferai-je pas ?. Allez, la raison l’emporte et je finis par céder au chant des sirènes.
Est-ce bien raisonnable d’écouter les sirènes, quand on sait que par leurs voix charmeuses, ces créatures envoûtaient les marins provoquant le naufrage de leurs navires ?.
Tant pis, le sort en est jeté !
Se déchausser, se rechausser, n’est-ce pas déjà faire un peu de sport.
Parlez en à mes lombaires. Ce sont elles qui apprécient le plus. Sacrées lombaires, jamais contentes, non plus, celles-là ?
Pour le meilleur, et le pire, me voilà donc botté, comme le célèbre chat de Charles Perrault..
Qui plus est, comme lui, pourvu de bottes de sept lieues, ce qui pour un randonneur, n’est pas si mal.
Je suis enfin paré.

Nous sommes tous fin prêts.
Comme d’habitude, sécurité oblige, notre Président fait son petit speech, et comme d’habitude, je n’entends rien, rapport à des oreilles pour le moins paresseuses, et c’est un euphémisme de le dire ainsi.

Pour reprendre une parodie d’un certain OUVRARD
C’est pas rigolo. Entre nous
Je suis d’une santé précaire
Et je m'fais un mauvais sang fou
J'ai beau vouloir me remonter
Je souffre de tous les côtés
Ah ! bon Dieu ! qu'c'est embêtant
D'être toujours patraque,
Ah ! bon Dieu ! qu'c'est embêtant
Je n'suis pas bien portant.

Patraque ou pas, nous voilà enfin partis. Paulette et Jean-François sont aux commandes.
Le départ me semble rapide.

Séquelles de ma semaine infectieuse, effet des bottes qui apparemment ne sont pas de « sept lieues », ou ces deux causes réunies, toujours est-il que j’ai du mal a suivre. J’ai le souffle court. Les jambes sont cotonneuses.
Mais qu’est-ce qui leur prend d’aller si vite ? C’est un marathon ou quoi ?
A peine le temps de glaner une photo de ci , de là, et déjà le groupe s’échappe.
Heureusement, Ange est là, et comme tout ange qui se respecte, il ne me laisse pas tomber.
Il faut s’accrocher pour ne pas paraître ridicule. J’en connais des drôles et des drôlesses qui ne manqueraient pas de m’affliger de leurs sarcasmes. Il est vrai que je leur rends bien, à l’occasion..
Tiens, l’allure se ralentit. Nous voilà arrivés dans le marais. Je regagne du terrain sur mes devanciers qui semblent soudain dans la gêne..
Diantre, comme soudain, il est doux le chant des sirènes.
Elles n’avaient donc pas proféré de sottises.
Et comme elles paraissent bien confortables ces bottes tant exécrées quelques minutes auparavant. Je vois maintenant les randonneurs qui n’en sont pas munis zigzaguer, cherchant désespérément un coin de terrain solide.
Les chaussures s’enfoncent inexorablement dans la gadouille.

Fier comme Artaban, droit dans mes bottes, je double tous ces besogneux qui n’ont pas eu la sagesse de s’équiper convenablement.
Ah sacrebleu, il faut parfois écouter les bons conseils, et sans rire, c’est moi qui vous le dis.
Justement, à mes côtés, j’aperçois Christian qui fait le grand écart, pour éviter de s’enfoncer dans la fange. Raté.

Le marais regorge d’eau. La mer, la pluie des derniers jours, le passage incessant des moutons ont rendu le sol spongieux.
Les moutons, parlons en !

En voilà un, justement qui me suit depuis un bon moment. C’est Ange qui me le fait remarquer. J’attends. Il arrive vers moi.
J’ai soudain une sensation étrange. Bizarre, comme c’est bizarre. Vous avez dit bizarre ?
Pourquoi me suit-il ainsi ? Je n’y crois pas, mais cependant, je me prends à rêver à toutes ces histoires de réincarnation entendues parfois.
Tiens, ma foi, et si c’était une ancienne fiancée délaissée qui se serait réincarnée en mouton pour mieux me surveiller.

Troublé, j’attends, et à son approche je lui tends les bras, mais soudain la bête détale sur le côté. Encore un mystère ?
Je ne le percerai pas aujourd’hui. En tout cas, je ne sais pas si j’oserai encore manger du mouton.
Je vous l’ai dit, la vie est vraiment dure.
Au bout du marais, nous, nous arrêtons. La petite fille à Thérèse a rempli ses chaussures. Il faut essorer les chaussettes.

Romain, son petit fils a chuté dans la boue, et il est crotté de la tête aux pieds.
La douche et le lave-linge seront mis à contribution ce soir.

Pour la propreté, ce sera sans doute bien, mais sur un plan écologique beaucoup moins. Mais bon, la planète survivra peut-être encore un peu, et puis nous ne le dirons pas à Monsieur Borloo.
Nous voilà maintenant arrivés dans la forêt de Saint Germain, magnifique forêt aux larges allées, entourées d’arbres aux mille essences qui doivent embaumer, l'été venu.
Conséquence des intempéries de Janvier, ça, et là, des branches gisent au sol. Le givre, et le poids de la neige, ont exercé leur travail de sape, mais en définitive rien d’irréversible.
Nous devons contourner quelques passages noyés d’eau, mais contrairement au marais, le sol est dur.
Nous approchons de la fin de notre périple, et jusqu’alors le ciel s’est montré très clément, mais à l’horizon le ciel commence à s’obscurcir.
Oiseau de mauvais augure, le Président prédit la pluie.

C’est alors que nos guides projettent de rallonger le circuit d’un kilomètre supplémentaire pour longer un lac.
Arrivés près du parking où sont rangées nos voitures, le groupe se disloque, une vingtaine de participants préférant en rester là.
Je tergiverse, et finalement, j’écoute à nouveau le chant des sirènes. Ne m’a t-il pas été favorable jusqu’à présent ?
Nous marchons donc vers ce fameux lac, cette ultime étape proposée, et c’est alors que les premières gouttes se mettent à tomber.

Daniel avait donc raison, et moi tort d’écouter les sirènes qui une première fois m’ont mises en confiance, pour mieux me perdre ensuite.
La pluie redouble d’intensité, mon parapluie, sorti à la hâte, se retourne comme une crêpe.
Nous parcourons les derniers mètres au trot.

Me voilà revenu à la voiture. Ma moitié beaucoup plus sage que moi s’y trouve depuis longtemps et à donc échappé au déluge. Je me présente à elle trempé et prêt pour une "rechute".
D’ailleurs, cette verve soudaine, et intarissable ne serait-elle pas le signe d’un délire dû à un nouvel accès de fièvre.

Je crois sage d’arrêter là mon babillage, l’urgence étant maintenant de vérifier ma température.
Peut-être à mardi !
André

P.S. :
Je ne résiste pas à vous livrer une réflexion du Dalaï Lama.
Comme on lui demandait
"Qu'est ce qui vous surprend le plus dans l'humanité ? "

Il a répondu :
"Les hommes ... parce qu'ils perdent la santé pour accumuler de l'argent, ensuite ils perdent de l'argent pour retrouver la santé, .Et à penser anxieusement au futur, ils oublient le présent de telle sorte qu'ils finissent par ne vivre ni le présent ni le futur Ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.
Vivez!"

Personnellement, je trouve que cette réponse est pleine de sagesse.
A méditer !

mardi 16 février 2010

St Denis le Gast (ou les tribulations d'un illuminé)

Au loin, un nuage de poussière, puis une foule énorme….
Spectres grimaçants et lugubres qui s’avancent vers moi.
Je recule, impressionné.
Je voudrais me cacher, mais pas un seul arbre, pas une cavité, rien qui ne puisse me dissimuler aux regards.
Atterré, je voudrais pouvoir disparaître à mille lieues sous terre.
La foule approche inexorablement.
Je fais deux pas en arrière, alors que dans le même temps elle en parcourt le double.
Des cris fusent maintenant à mes oreilles, cris sauvages, grossiers, menaçants.
Que me veulent ces monstres qui psalmodient des paroles vengeresses ?
Soudain, je crois reconnaître les randonneurs de Dunes et Bocage.
Serait-ce possible ? Et pourquoi seraient-ils aussi menaçants à mon égard ?
Au milieu de la meute, un visage se détache : satanique, démoniaque.
Malgré ses traits déformés par la haine, je crois reconnaître le Président.
Je suis en sueur. Je halète. Ma gorge est en feu.
Je voudrais crier, mais aucun son ne sort.
C’est lui, j’en suis sûr, entouré de ses vassaux, tous aussi terrifiants.
Je n’ai plus aucun doute, car je reconnais maintenant Ange, Jacky, et les autres.
Les femmes ne sont pas en reste, qui crient plus que les hommes.
Agnès, Janou, Mireille Thérèse……
Hurlements qui de toutes parts, réclament ma mise à mort.
Il me semble que le suis déjà.
Je recule encore, et encore…..
Je tombe. Je ne peux plus me relever. Plus personne, et plus rien ne peut maintenant me sauver.
Je suis happé, piétiné, déchiré, mis en pièces.
Je ne sais comment, mais je trouve enfin la force de pousser un cri, un cri déchirant, pathétique…
Il ne fait aucun doute que c’est l’ultime cri, le cri sorti d’outre-tombe.
Adieu la vie !
Soudain, je suis aveuglé par une lumière violente. Pour peu que je le méritasse, suis-je déjà aux portes du paradis ?.
Je me tâte. Mais non, je suis là, bien vivant. Il est quatre heures du matin. Je viens de vivre un absurde cauchemar.
Hagard, le corps dégoulinant de sueur, je découvre Marie-Jo au pied de mon lit, un verre à la main et toute la pharmacopée nécessaire à remettre debout le plus mauvais des canassons.
En véritable cerbère, et profitant de ma faiblesse, elle donne les ordres.
Surtout ne pas discuter. Je dois ingurgiter, et encore ingurgiter….
Évidemment, depuis quelques jours ma fièvre n’a fait qu’empirer, jusqu’a approcher les 40°
A ce stade, il est nul besoin de « fumer la moquette » pour avoir quelques hallucinations.
Vous avez dit cauchemar….mais au fait, ai-je vraiment vécu un cauchemar… ?.
Je me prends soudain à douter…..et alors,…
Est-il possible que les randonneurs me veuillent autant de mal ? Méfiance, est mère de sûreté….…….
C’est décidé, aujourd’hui, je ne peux pas aller randonner à Saint Denis le Gast, le leitmotiv étant de faire tomber cette fichue fièvre et essayer de retrouver mes esprits.
Docteur est-ce grave ?.

PS : Aux dernières nouvelles, vous avez été 58 à parcourir les 11 km du circuit élaboré par Alain et Jean-Claude.
J’ai confié à Daniel et Agnès le soin de vous photographier sous toutes les coutures.
Faisant honneur à la dynastie des grands reporters, il se sont acquittés de cette tâche avec le plus grand sérieux.
Tout en les remerciant, je mets leurs clichés en ligne…

A mardi, à St Germain sur Ay…..(si j’ai survécu)…
André

DERNIERE MINUTE : Marie-Jo est terrassée à son tour par une grippe sévère, et c’est moi qui endosse le rôle du cerbère.
Malin, malin, qui rira le dernier.

mardi 9 février 2010

Heugueville sur Sienne

Ce mardi, contrairement à mes affirmations antérieures, la météo ne nous est pas favorable.
Une fois de plus, Madame Irma s’est trompée dans ses prévisions.
Et dire que j’ose encore lui prêter une oreille, celle de droite, la seule d’ailleurs qui intercepte encore quelques sons.
Ou bien, ces derniers m’arrivent déformés, au point de ne plus comprendre ce qui m’a été dit, ou alors mon astrologue est si vieillissante, qu’il convient que je mette un terme à toute forme de collaboration.
Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, le ciel bleu tant espéré est aux abonnés absents. .
Le ciel nous offre tous les tons, enfin ceux seulement, qui vont du gris au noir.
Et le froid,?
Ah ! Nous ne l’avions pas invité celui là.
Un froid cinglant qui transperce les vêtements, un froid saisissant qui glace le sang.
Voilà qui en a incité plus d’un, a demeurer cloîtré chez lui, installé sans doute dans un fauteuil, au coin de la cheminée .
C’est bien connu, lorsqu’un avis de tempête est annoncé, les rats quittent le navire.
Jusqu’à notre Président qui déclare forfait.

Il paraît que c’est juste pour une petite promenade de santé. Allez savoir !
Evelyne et Christian, psitt, envolés. Oui c’est bien cela, envolés, pour une destination lointaine, délaissant les frimas de l’hiver, avides de trouver des cieux plus cléments.
Jacques, Jacqueline, Christine, Françoise, partis eux aussi.
Ce quatuor, n’est pas encore revenu de son périple en Nouvelle Zélande où ils semblent maintenant s’attarder plus que de raison.
Malgré un circuit inférieur à dix kilomètres, ce qui en principe, lui sied bien, Jean-François, est absent. Adepte du feu qui crépite dans l’âtre, lui aussi ?
Malgré tant de défections, et en dépit de la froideur du temps, nous sommes cinquante six volontaires.

Les meilleurs bien sûr. Les baroudeurs. En un mot l'élite.
Parmi ceux ci, pour contrer tous les défaillants, nous avons la divine surprise d’en retrouver d’autres, et non des moindres.
Après leur absence très remarquée, la semaine dernière, nous retrouvons Agnès, et Gustave, aussi, …… Félicie, aussi.
Mais non, ce n’est pas Félicie, mais Michelle, ou pour les intimes « Mimi ».
Ah ! toujours aussi volubile cette « Mimi ».
Disparue depuis une décennie, elle réapparaît tel le Messie.

A elle seule, elle couvre toute la file de randonneurs, de son rire sonore.
Avec sa voix de stentor, même les animaux se retournent sur son passage.


Nous voilà donc armés pour affronter les rigueurs du climat.
Jacky et Thérèse, sont les maîtres du moment, et dans leur sillage, nous traversons Heugueville, nous longeons les hameaux, nous arpentons le marais, tout en admirant les collines, la Sienne, bref, la vie.
Les rires fusent de toutes parts, plus prononcés, il est vrai du côté du trio formé par Michelle, Jeannou et Agnès.
Elles ont raison, car la joie est communicative.
Abel se « lâche »lui aussi, mais ce n’est la première fois qu’il endosse le costume de comique troupier, costume qui lui va bien, au demeurant.
Moments de félicité qui nous font oublier quelques instant les vicissitudes de la vie.
Marcher, se vider l’esprit, éclipser ce qu’il ya de plus noir en soi, et même le mauvais temps que nous subissons aujourd’hui

Sur le chemin du bonheur
parfois, j’ai trébuché,
mais les autres marcheurs
m’ont bien souvent aidé.

Merci à tous ceux qui insufflent leur bonne humeur, cet élixir qui vaut tous les trésors du monde.

Que cela perdure. Si, il est un un souhait que je puisse formuler, ce sera celui là.


A mardi à Saint Denis le Gast

Amicalement
André


samedi 6 février 2010

Bréhal (reconnaissance d'un itinéraire)

Quatre éclaireurs sont sur le terrain ce samedi.
Thérèse, Christian, Ange et André
Il s’agit de reconnaître le circuit de la randonnée prévue à BREHAL le 2 mars, pour laquelle Thérèse et Christian devront nous guider.
Certes, il reste encore du temps pour effectuer cette prospection, mais pendant deux semaines Christian va s’absenter, alors il a préféré s’attaquer au problème dès maintenant.
De main de maître, comme à son habitude, il nous a concocté un parcours, qui sur le papier semble irréprochable. Sur le papier seulement !
Eh ! oui, malheureusement la machine la mieux huilée, peut se gripper à tout instant.
C’est ce qui s’appelle la malchance, la guigne , la poisse, ou tout autre synonyme que je laisse à la convenance de chacun.
C’est ce qui nous arrive aujourd’hui..
Le départ se passe bien, et c’est sans embûches que nous parcourons les premiers kilomètres.
Nous sommes maintenant arrivés aux abords de CHANTELOUP
Et sans coup férir, c’est à partir de cet instant que nous allons devoir faire face à l’adversité.
Au sortir d’un bois, magnifique au demeurant, nous nous trouvons face à un grand panneau portant la mention « propriété privée », et cerise sur le gâteau comportant la précision sans appel « strictement interdit aux randonneurs »..
Selon Christian, cette interdiction n’existait pas auparavant , et le chemin existe sur la carte I.G.N.
D’ailleurs, si la précision d’interdire aux randonneurs est signalée de si belle manière, c’est bien qu’à un moment ou à un autre les randonneurs avaient l’habitude d’emprunter ce passage.
Changement de propriétaire au château ?
Simple courroux d’un châtelain, qui ne supporte plus les vils manants, qui osent fouler le sol des allées qui mènent vers son auguste domaine.
Toujours est-il que cet imprévu ne fait pas notre affaire.
Ce chemin nous est indispensable pour éviter la route.
Nous regardons le panneau, désabusés. Malheureusement, nous n’avons plus le choix. Il nous faut maintenant traverser la commune de CHANTELOUP, et suivre la route sur plusieurs kilomètres.
Ce qui était donc si simple en théorie, vire au cauchemar.
Passé la ville, les voitures nous frôlent dangereusement, nous rappelant si besoin en est, que nous ne pourrons pas engager le moment venu, une cohorte de randonneurs, sur une voie aussi passagère.
A partir de là, les surprises n’ont pas fini d’émailler notre périple, car à peine avons-nous repris contact avec les sentiers que nous sommes maintenant confrontés avec des chemins boueux.
Quelquefois, avec le bonheur qui sied lors de ces trop rares occasions, nous retrouvons de merveilleux sentiers bien secs
A peine l’espoir revenu, c’est soudain tel ou tel autre qui est inondé, nous obligeant a escalader des haies ou battre en retraite, à travers champs.
Quel dommage, car le tracé de Christian est impeccable.
D’ailleurs, ne fait-il pas partie des circuits dûment répertoriés comme chemins de randonnées officiels ?.
Les conditions climatiques que nous avons connues en janvier sont sans doute une des raisons, sinon la seule, d’une telle dégradation.
Nonobstant tous les désagréments rencontrés, nous avons pu profiter malgré tout d’un site fort intéressant..
Avec des allers et retours, lorsque nous ne pouvions franchir un obstacle, nous avons marché quatre heures durant, et parcouru entre quinze et seize kilomètres.
Ces péripéties nous ont permis de confirmer que nous ne pouvons valider ce circuit en l’état.
Christian va donc se remettre à l’ordinateur, pour nous proposer un nouveau circuit, qu’il faudra tester à nouveau.
Cependant, que chacun se rassure, le 2 mars, il y aura bien un circuit sur lequel tous les ennuis précités seront gommés.
C’est à cela que servent les reconnaissances, car il faut que chacun sache, qu’une randonnée ne s’improvise jamais.
A chaque sortie, et quels que soient les guides qui vous mènent, le parcours est toujours reconnu auparavant.
C’est en tout cas ce qui se passe systématiquement à Dunes et Bocage.
Un trajet fusse t-il sur les cartes depuis toujours, n’est pas exempt d’aléas, tous plus imprévisibles les uns que les autres.
Nous en avons la preuve aujourd’hui.
Amicalement.
André

vendredi 5 février 2010

Heugueville sur Sienne (reconnaissance d'un itinéraire))



La randonnée d’Heugueville sur Sienne se déroulera comme prévu le 9 février.
Aujourd’hui, nous avons reconnu le circuit.
Pour cela, nous étions huit volontaires, que vous reconnaitrez sur les photos.
Thérèse, Mireille, Evelyne, Marie-Jo représentent le genre féminin.
Le sexe « dit fort » (cela reste à prouver) est représenté par Jacky, Ange, Christian, et …moi.
Je suis le photographe, alors ne cherchez pas trop, car si vous m’apercevez sur l’une d’elles, ce sera un miracle.

Mais bon ma « tronche », vous la connaissez suffisamment sans qu’elle aie besoin d’être davantage étalée.
Bref, que dire sur cette marche ?
- Comme pour la plupart des randonnées, c’est notre ami Christian qui en véritable professionnel, établit à l’aide de son ordinateur, les cartographies, calcule les kilomètres.........
- Sur le trajet, nous avons redressé quelques branches qui depuis les intempéries de janvier obstruaient certains passages .
- Ange a joué du sécateur pour couper les ronces traitresses, qui risquent d’occasionner des blessures.
- Suite aux grandes marées, le passage dans le marais était un peu humide par endroits, mais ne nécessite aucunement le port des bottes.
Le trajet retenu sera de neuf kilomètres.
Alors pour conclure :
Le site de la baie de Sienne mérite amplement que l’on s’y attarde, et il serait dommage de se priver d’un panorama dont on ne peut raisonnablement se fatiguer.
Concernant les prévisions météo pour ce jour là, Madame Irma ne m’a rien divulgué.
Quoiqu’il en soit, je vous dis à mardi

André

mardi 2 février 2010

Gouville-sur-Mer

Après la randonnée de ce mardi, je gage bien volontiers, que les chemins et sentiers de Gouville-sur Mer, n’auront plus de secrets pour les quatre vingt huit marcheurs qui ont tenu à être présents.
Il est vrai que parmi eux, certains se sont sans doute trouvés confrontés à un cruel dilemme.
Randonner ou aller à la pêche ?.
En effet , ce même jour, le fort coefficient de la marée avait de quoi faire fantasmer.
A chaque marée, le rituel est le même. Tout pêcheur digne de ce nom, rêve que le moment est venu pour lui de se retrouver avec une bourriche bien remplie.
Ange est au nombre de ceux là.
Que n’a t-il souffert avant de prendre sa décision ?
Au final, en nous rejoignant, il a préféré la convivialité, plutôt qu’une éphémère partie de pêche dont le succès n’est jamais garanti d’avance
Gustave a pensé différemment.
Nous ne lui en tiendrons pas rigueur, pas plus qu’aux autres qui comme lui sont partis à l’assaut de l’estran.
Beaucoup ont paru regretter l’absence d’Agnès.
Ce n’est pas le cas des petites fleurs qui commençant à orner nos chemins, ont pu obtenir une trêve pour pouvoir éclore tranquillement.
(Ah ! cette Agnès, encore une nouvelle tête de turc, mais je vous l’avais bien dit, il y en aura d’autres)
A son corps défendant il paraît qu'Agnès a du garder sa petite fille (dont acte)
Bref, les motifs sont variés, et chaque absent a le sien, sans doute plus valable que tout autre.
Et puis, tant pis pour ceux qui n’étaient pas parmi nous, car selon l’adage « les absents ont toujours tort ».
Selon moi les participants, eux, ont bien fait de venir, car Daniel, en fin connaisseur des lieux, leur avait concocté un agréable circuit, qui au gré de sa fantaisie, alternait campagne et mer.
Certes la pluie des derniers jours avait rendu quelques tronçons un peu boueux, mais au final rien de transcendant.
Je puis en juger, car en effet, notre ami Abel n’a même pas daigné renouveler son bain de la semaine précédente, trouvant sans doute que la boue, cette matière qu’il affectionne particulièrement, n’était pas assez dense pour s’y ébrouer.

Nonobstant les conseils de Madame Irma, (une vieille relation, qui à l’occasion m’octroie gratuitement quelques vaticinations sibyllines), je vous avais prophétisé le retour du soleil pour cette randonnée.
Je vous adresse un vibrant mea culpa, car l’ensoleillement promis a laissé la place à un temps plutôt gris et à quelques gouttes de pluie.
Lorsque l’information m’avait été transmise, il y avait peut-être de la « friture » sur le réseau.
Ou alors, peut-être aussi, ai-je été victime d’hallucinations auditives.
Depuis le temps que je me dis affligé d’une surdité récurrente , l’heure est peut-être venue de rencontrer Messieurs Sonotone et Audika.
A leurs deux, ils me feront peut-être un prix ?.....
Quoiqu’il en soit, sans vouloir me couvrir à tout prix, force est de constater que la divination est un art qui ne s’improvise pas.
Après tout, il en est, comme des promesses de nos dirigeants, les oracles n’engagent que ceux qui les écoutent.
Bon, malgré tout, le temps n’a pas été si mauvais que cela. Quelques parapluies ont bien été ouverts de ci de là, mais les gouttes n’ont fait que les effleurer.
Bref, une randonnée sans histoires, sinon celles que n'ont pas manqué de se raconter nos sympathiques randonneurs.
Le prêchi, prêcha habituel, la routine en somme.

Daniel avait décidé d’éprouver les jambes. Il y a réussi.
Le passage sur la plage en a éreinté plus d’un, mais c’était là, le passage obligé pour être considéré comme un vrai marcheur.
Tout le monde a semble t-il réussi l’examen..
A défaut de diplôme l’attestant, et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, c’est avec plaisir que je vous décerne le droit de prétendre a qui veut l’entendre que vous êtes devenus de véritables randonneurs.
Bienvenue au club !

Cette journée ne pouvait pas se terminer comme cela.
Nos joyeux drilles se sont retrouvés dans la salle bleue de la Filature.
Cent trois inscrits ont pu enfin apprécier la galette promise le 12 janvier, qui avait été annulée pour cause d'intempéries.
Belle revanche sur l’adversité.
A dire vrai, personnellement, il m’a semblé qu’après ce report imprévu, la galette n’en était que meilleure.
Était-ce dû au sentiment de frustration qui avait suivi l’annulation ?
A moins que ce ne soit le bon vin servi a cette occasion qui m’a fait l’apprécier davantage.
Marie-Jo avait sans doute raison de me raisonner a propos de la divine bouteille.
En aurais-je abusé ?

Devant un St Nicolas de Bourgueil, je ne sais pas résister
L’homme a ses faiblesses........
J'ai les miennes...
Tiens, je n'ai pas parlé de celles des femmes..
C'est vrai qu'elles en ont tant....que le blog n'y résisterait pas !
Aïe, je vais m'attirer l'ire de ces dames !
Tant pis. Je pars sur la pointe des pieds.

Au revoir.

André

Gouville sur Mer (diaporama)