mardi 31 mars 2009

Coutances

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J’ai pris l’habitude de vous narrer tant bien que mal, -plutôt mal que bien d’ailleurs- nos sorties hebdomadaires

Mais aujourd’hui, devant moi, la page demeure désespérément blanche.
De quelle manière devrai-je commenter cette randonnée Coutançaise ?

Rien de ce que je pourrais vous rapporter ne remplacera les sensations visuelles ou olfactives que vous avez pu ressentir, du moins je l’espère.

Que vous dire alors, sinon que pour ma part, chaque fois que je me retrouve sur les sentiers Coutançais, c’est un éternel ravissement, voire une réelle et totale jouissance du corps et de l’esprit.
Je ne sais pourquoi, mais c’est ainsi, je ne parviens pas à me fatiguer de ces magnifiques circuits qui ceinturent la ville de Coutances.
C’est bien volontiers, que j’en oublie les côtes qu’il a fallu gravir, fussent-elles abruptes, comme elles le sont en ces lieux.
Lorsque arrivé sur les sommets, se profilent devant mes yeux les flèches élancées de la prestigieuse cathédrale du XIIIe siècle, cernée sur ses flancs par les églises St Nicolas et St Pierre, la fatigue ressentie laisse la place à l’émerveillement.
Heureux que je suis de me trouver en cet endroit, à ce moment précis de ma vie..
Coutances, la capitale historique du Cotentin est là, devant moi, perchée elle même sur une colline, ce qui la rend encore plus imposante et magnifique.
Il est impossible de la rater, car quelque soit notre plongeon dans le bocage au relief si accidenté, il n’est pas un chemin qui ne nous ramène à la vision de cette ville.
Si malgré tout, elle vous a échappé, alors, je ne saurais trop vous conseiller d’aller consulter dare-dare, l’ophtalmologiste de votre choix.

Qui peut également rester insensible au charme de ces chemins creux, ou encore à la découverte de fermes fortifiées, et de ces églises et manoirs qui font le charme de la cité ?.
Après cette randonnée, lequel d’entre vous pourra oublier le Prépont à l’est, la Soulle au sud et le Bulsard à l’ouest, ces trois rivières qui enserrent le site de la ville.

Dans le cadre printanier qui a été le nôtre ce mardi, les méandres de ces cours d’eau, n’engendrent-ils pas chez vous une quelconque rêverie ?
Pour ma part, je m'y laisse aller très volontiers.
Un besoin de m’évader plus que tout autre ?

Peut-être ? Je ne le sais.

Clown qui rit, clown qui pleure.
J’ai tant besoin de ces moments d’évasion, que peut-être, je magnifie exagérément ces moments que d'autres trouveront fort anodins.

Qu’importe, je ne m'autorise pas à bouder le plaisir de bonheurs simples qui me font oublier un instant les tracas de la vie.
Des fleurs, des jardins, un plan d'eau, un oiseau qui chante, quelques sourires ne suffisent-ils pas à adoucir la vie ?.
Quoi de plus beau, en effet ?
Il ne m'en faut pas davantage pour renouer avec des rêves enfantins. Ainsi va l'existence, mon existence !

Rêvassant, j’en oublierais presque de vous dire que nous étions 81 à parcourir les 12km200 de ce circuit (l’infaillibilité du GPS de Christian, ne se discute pas).
Il m'importe également de vous signaler, que pour une fois, nous n’avons pas eu besoin d’attendre Agnès.
Anodin, me direz vous ?
Mais non, le fait mérite d’être signalé, car ne parlons nous pas toujours des trains qui arrivent en retard, alors que nous ne disons rien de ceux qui arrivent à l’heure ?
Et bien voila, c'est un fait, Agnès, pour une fois était en avance sur l’horaire.
Bigre, comment a t-elle fait ?
Encore un mystère qu’il faudra bien percer un jour.
Enigmatique Agnès ?
En tout cas, avec elle, les fleurs n’ont qu’à bien se tenir, tant la cueillette semble être sa distraction favorite, si j’en juge par le bouquet qu’elle arborait fièrement, une fois de plus.

Je ne voudrais pas terminer cette prose sans vous dire que c’est Thierry et Viviane qui nous ont fait découvrir le charme des trois vallées Coutançaises.

De même, je voudrais vous faire partager l’émotion (partagée) de Michel, qui rencontre des problèmes de santé l’éloignant de nos circuits depuis plusieurs semaines.
De sa maison juchée au dessus de l'une de ces vallées, il a mis un point d'honneur à nous saluer, lors de notre passage en contre-bas.
J'ai cru deviner combien il était malheureux, de ne pas pouvoir être avec nous, lui le marcheur infatigable, qu'il était, il n'y a pas si longtemps.
Michel, si tu me lis, c'est au nom de tous que je te souhaite un prompt rétablissement.
Nous attendons ton prochain retour.
Sache que ton absence aussi regrettée soit-elle ne m’empêche pas de continuer à taquiner, ta chère Yvette, tu sais, cette " petite " " blonde "qui en plus est d’origine " Belge ".
A ce sujet, je dois te dire que malgré le temps qui passe, je n’ai pas encore compris qu'elle puisse cumuler autant d'imperfections.
Certes, c’est bien connu la perfection n’existe pas, mais à ce point........ franchement !
Ah, malgré tout, je dois lui reconnaitre une grande qualité. Mais oui ça peut arriver, même à une petite blonde belge. Elle a bon caractère.
Ouf, c'est heureux pour moi.

Voilà arrivé le soleil
Et je suis là, à écrire.
La page était blanche
Elle est à présent noircie.

S’il vous a pris de me lire jusqu’au bout, vous aurez fait preuve de beaucoup de courage, et dans ce cas, je vous remercie de cette témérité.

Mardi, nous serons sur les chemins de Millières.
Rendez-vous sur le parking du stade pour un circuit de 8 à 10 km.
André

mercredi 25 mars 2009

Reconnaissance de la randonnée "Tulipes pour le Cancer"

Vous êtes tous invités à participer à cette randonnée.
Rendez-vous à 14 heures au Parvis de la Cathédrale de Coutances samedi 11 avril. Départ de la randonnée à 14h 30.

mardi 24 mars 2009

Feugères

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Feugères est une commune située dans le département de la Manche (région de Basse-Normandie). La ville de Feugères appartient au canton de Périers et à l'arrondissement de Coutances. Les habitants de Feugères étaient au nombre de 274 au recensement de 1999. La superficie est de 8.3 km². Elle se situe géographiquement à une altitude de 20 mètres environ.


" Allo, Daniel. "
" Ici c’est Agnès".

" J’ai encore raté l’heure du départ. Ben oui, ma copine et moi, nous nous sommes un peu égarées. Pas facile de trouver Feugères ?
" Dis, la randonnée est partie ? . Peut-être que l’on pourrait se rejoindre à un endroit quelconque, sur le circuit ? "

Sacrée Agnès !
Souvenez-vous, il y a seulement quinze jours à Geffosses,. c’était la même chose.
Mais, que n’a t-elle encore compris que les trains partent à l’heure ? (enfin le plus souvent)
Série récurrente ?

Certes le pronostic vital n’est pas engagé, mais le diagnostic demeure cependant réservé quand à une guérison prochaine.

Ainsi va Agnès, visiblement fâchée avec les horaires.
Se souvient t’elle des problèmes de trains qui se croisent, des robinets qui fuient, des bassins qui perdent ?
Je subodore qu’à école, ce n’était pas sa tasse de thé.
Peut-être que finalement c’est elle qui a raison ?
Elle est comme le papillon ou la libellule, qui virevoltent d’une fleur à l’autre, sans but précis.
Finalement ce manque de rectitude n’est pas pour me déplaire, car cela me permet de la " mettre en boite ", une fois de plus, et par la même occasion alimenter ma gazette.

Je n’avais pas grand chose à dire sur cette randonnée. Je remercie donc Agnès, de m’avoir apporté de l’eau à mon moulin.

Comme chacun sait, étant rémunéré à la " pige " cela va me permettre d’arrondir la fin du mois.

Finalement, pour avoir " du grain à moudre " il me faudrait "d’autres Agnès".

Que cela ne me fasse pas oublier de remercier Yves qui nous a proposé une randonnée de qualité.
Nous n'avons pas eu la grosse chaleur, mais marcher était le bon moyen de réchauffer nos articulations.
Nous étions 76, à parcourir les 9 km de ce circuit.

Je dois encore vous rappeler une rencontre.

Au détour d’un chemin, un âne est accouru vers nous en poussant un braiment d’une sonorité à nous percer les tympans.
Etait-il admiratif devant cette cohorte de randonneurs, ou parmi ceux ci, avait-il reconnu quelque parentèle ? .
Je serais enclin à retenir cette dernière formulation..

Il fallait voir l’empressement de "quelques unes" à se faire prendre en photo en compagnie de Maître Aliboron.
Tout d’abord, ce fut Josette.
Puis vint Jeannine J. qui n’hésita pas à l’embrasser comme un vieux frère
Et puis, et puis, ce fut Agnès, (tiens encore, et toujours elle) qui le filma en gros plan, sous toutes les coutures.
Famille, famille, quand tu nous tiens ?

J’aurai le plaisir de vous retrouver à Coutances le mardi 31 mars.
Rendez-vous à 14h05 pour un départ impératif à 14h15. ( oui, oui Agnès, 14h15, dernier "carat")
Qui sera ma prochaine " tête de turc ". ?
André.

Pour vous détendre : (dans la même veine que les calculs des trains et robinets évoqués plus haut)
Problème :
Trois évêques boivent du champagne à minuit dans un pré. On demande la superficie du pré et son prix.

Solution : Le champagne est un nectar, minuit c'est tard, les évêques ne sont pas des papes, ce sont donc trois sans tiare.

Superficie du pré : 1 ha 7 a 3 ca. ou 107 ares 03

Prix : comme les évêques, trois sous l'are (3 soûlards), soit 3 x 107,03 = 321,09 sous, soit environ 16 francs (de 20 sous).

mardi 17 mars 2009

Annoville

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Petit village de la Manche dans la région Basse-Normandie, Annoville fait partie du canton de Montmartin-sur-Mer.
Situé à 20 mètres d'altitude et voisin des communes de Lingreville et de Hauteville-sur-Mer, 582 habitants résident dans la commune d'Annoville sur une superficie de 847 hectares (soit 67,4 hab/km²)
La plus grand ville à proximité d'Annoville est la ville de Granville située au Sud-Ouest de la commune à 15 km.

Pierrette et Jacqueline, c’est à vous que je me dois de dédier ce billet.
Je vous dis bravo, et encore merci de nous avoir proposé cette belle randonnée.
Balade d’autant plus merveilleuse, que ce mardi, un temps printanier nous attendait, au delà de toute espérance..
Je ne sais pas, si nous devons vous attribuer le mérite de cette météo bienveillante, mais dans un moment d’euphorie, je serais presque tenté de le faire.
De toute façon cela ne me coûte en rien de vous gratifier de ce supposé pouvoir.

Quoiqu’il en soit, vous avez su nous faire partager votre connaissance du terrain en nous pilotant avec aisance tout au long des 12 km d’un circuit sans entraves.
Nous étions soixante dix au départ de la Mairie .
Après que le Président eut donné le top du départ, nous avons pu arpenter les faubourgs d’Annoville, et côtoyer ainsi, d’anciennes, et non moins, magnifiques maisons de pierre
Spécificité de la région, cette pierre calcaire aux teintes gris bleu, longtemps extraite des carrières environnantes a fait la renommée de la région.
Pour le ravissement des yeux, ces belles demeures qui bordent les chemins empruntés, semblaient nous faire une haie d’honneur.

Puis vint le moment de nous lancer dans les dunes, ces espaces naturels remarquables qui font la richesse de notre littoral.
Milieu toujours aussi enchanteur, tant par son relief accidenté que par la diversité des plantes qui y poussent dans des conditions extrêmes et précaires.
Dunes dont la fragilité, (est-il besoin de le rappeler ?) ne doit échapper à personne.
Devant leur érosion continue, je ne peux que profiter de cette tribune, pour réitérer le caractère indispensable de leur respect et de leur protection.
Mais de cela, je crois que les randonneurs en général, et en particulier ceux de notre Association en sont particulièrement conscients .

Petite pause sous un arbre, et là pan sur le bec.
Eh ! oui, j’ai eu le toupet de légender une photo en affirmant que Charlemagne rendait la justice sous un chêne. Cette prose était un clin d’œil à Francis qui semblait vouloir imiter cet illustre personnage.

Ne doutant pas de votre instruction, vous aurez corrigé de vous même la regrettable erreur dont je me suis rendu coupable.
En effet rendons à César, ce qui appartient à César !
Si Charlemagne a " inventé " l’école, c’est à St Louis que l’on doit d’avoir rendu la justice sous un chêne, et c’est moi qui me retrouve être le gland dans cette histoire. Mea culpa !
Exit, feu Saint Louis. Que justice me soit désormais rendue par Saint Francis.
Après cet intermède, nous devions nous retrouver sur l’estran , vaste étendue de sable où l’été s’ébrouent vacanciers et chars à voiles.( A ce que l’on m’a rapporté Christian et Abel sont eux mêmes adeptes de ce sport)
Ciel bleu, mer d’huile, procession de marcheurs sur le sable fin, moments paradisiaques dans cet éden, que nous devions quitter presque à regret pour nous retrouver dans les hameaux de Lingreville.
Serres en plastique, parcelles de terrain où toute l’année s'étalent de nombreuse variétés de cultures maraîchères.
N’est-ce pas le pays ou poussent choux, carottes , poireaux, ou autres liliacées ?
Sur notre trajet, une maison devait attirer nos regards, car Agnés, la Coutainvillaise d’adoption, devait nous faire remarquer, qu’elle et ses sœurs y étaient nées, il y a de cela quelques décennies.
(Tiens Marie-Jeanne était absente, nous le lui rappellerons donc)

Nous devions ensuite arriver dans le bourg, et toujours, cette même Agnès se retrempait dans ses souvenirs, se rappelant les années passées à travailler dans le bureau de poste de la cité.
Daniel, fit également partager son émotion, car enfant, il fut lui aussi locataire de cette même poste, dans laquelle son père y régna en qualité de Receveur.
Pour tous, randonnées pour le plaisir. Pour quelques autres, randonnées qui se transforment en pèlerinages.
C’est ainsi que certains renouent avec des lieux que les vicissitudes de la vie les avaient contraints à délaisser depuis trop longtemps.
Ce retour aux sources fait ressurgir soudainement la nostalgie d’une jeunesse révolue où se mêlent parfois mélancolie et regrets.
Agnés et Daniel ne me démentiront pas, ayant posé le temps d’une photo avec la ferveur de deux adolescents retrouvant inopinément une séquence de leur vie respective.
Moments d’émotion partagée, vie suspendue un court instant.

Reprise de notre marche.
Une scission devait s’opérer à la croisée de chemins.
Marie-Jo commençait a rencontrer des problèmes de pieds, et (à défaut d’en prendre un), cherchait un raccourci.
Décidément ce n’était pas le pied pour tout le monde, car certains décidèrent de lui emboîter le pas.
Parmi d’autres, je citerai Marie-France, Françoise, Gérard, en tout cinq ou six personnes qui commençaient à trouver le trajet un peu long.
Ils auront ainsi échappé au seul passage un peu boueux de cette randonnée.
En réalité, rien de méchant, sinon l’occasion d’échanger des plaisanteries en voyant les dames s’accrocher …………..aux branches, et s’arrêter ensuite………"ben" oui sur la terre ferme, quoi ?.

Par contre, que n’ont-ils perdu nos "fugitifs " ?
Comme nous, ils auraient pu profiter de la beauté des haies tapissées de violettes et de primevères. Beau spectacle printanier dont les yeux ne se fatiguent pas , .
Agnès, encore, (et toujours elle), devait d’ailleurs se faire un énorme bouquet, qu'elle arborait fièrement sur la poitrine
Le jaune lui sied à merveille , ne trouvez vous pas ?
.
Le parking retrouvé était enfin annonciateur d’un repos bien mérité.
Oubliant alors la fatigue qui commençait à se faire sentir, on pouvait lire sur les visages le bonheur d’avoir réalisé une très agréable randonnée.

Qu’il puisse en être de même le mardi 17 mars, à Feugères, où je compte vous retrouver nombreux.
André

mardi 10 mars 2009

Geffosses

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Geffosses appartient au canton de Lessay et à l'arrondissement de Coutances. Les 406habitants de Geffosses s'appellent les Geffossais. La superficie est de 16.1 km².
Elle se situe géographiquement à une altitude de 21 mètres environ.
Avant le passage de la route touristique, la mer, par grande marée venait recouvrir le havre jusqu'aux abords des villages de la Maresquière, la Hougue, la Barbotterie et Fort-Ecu..
Le village de Fort-Ecu doit son nom à Jean de Fortescu qui participa à la bataille d'Hastings et sauva Guillaume le Conquérant. Il serait mort sans Richard LE FORT, qui dit-on, couvrit le Duc de son "escu" (bouclier).



Enfin remis sur pied après quelques semaines d’absence forcée, c’est avec plaisir que ce mardi, nous avons retrouvé notre Président, en chair et en os.

Daniel, heureux d’avoir recouvré ses forces, ne semblait pas bouder son bonheur d’être à nouveau parmi nous.
Après qu’il nous eut rappelé les sempiternelles consignes de sécurité, nous, nous sommes élancés derrière les deux organisateurs de cette randonnée
Paulette et Jean-François, nous ont guidé dans des petits villages et hameaux Geffossais qui ont su garder, leur caractère traditionnel, grâce à leurs vieilles demeures.
Puis ensuite, ils nous ont entraîné dans le havre de Geffosses .
Autrefois ce havre était occupé par une zone d'échouage et constituait un port pour cette commune.
On y extrayait du gravier et de la tangue qui servait autrefois d'engrais naturel pour l'agriculture
Désormais le havre constitue une réserve de chasse maritime, où gibiers et oiseaux migrateurs trouvent refuge.
Récemment, il a été aménagé pour accueillir le public avec un observatoire de l'avifaune, ainsi qu'un sentier de découverte avec des panneaux d’explications pour les visiteurs.
Au cours de notre périple, nous n’avons pas eu la chance, ni le temps de découvrir des oiseaux migrateurs.
Cependant venant de l’aire de stationnement située le long de la route touristique, chacun de nous a pu voir arriver deux étranges bipèdes.
De loin nous aurions pu penser apercevoir la huppe que portent fièrement certains oiseaux..

Au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient, force fut de constater que ce n’étaient pas les oiseaux que nous nous attendions à rencontrer en cet endroit.
Arrivés à quelques mètres, un examen plus attentif devait rapidement nous détromper quand à la nature de ces drôles d’oiseaux.
En effet, devant nous, en fait d’espèces rares nous n’avions " que "(si j’ose dire) Marie-Jeanne et Agnès.
Les huppes que notre imagination nous laissait entrevoir devaient se révéler n’être que de " vulgaires " bonnets de laine, vissés sur les têtes de ces dames.
.
Ayant raté le départ, nos deux retardataires avaient décidé de contourner la randonnée et venir à notre rencontre.
A la réflexion le " gibier " devait s’avérer de qualité, puisque nous n’avons pas hésité à l’intégrer dans notre groupe .
Partis à 64, mais ayant recueilli nos deux impénitentes, c’est finalement soixante six membres que Paulette et Jean-François ont eu la charge de ramener à bon port, après avoir parcouru 9km 600 dans la bonne humeur.
André

P.S : Pour la bonne régularité de nos marches, je ne saurais recommander aux deux " sœurs " citées plus haut, l’achat d’une montre de précision.
Et comme a dit il y a peu un célèbre publiciste " Si a 50 ans, on n’a pu s’acheter une " Rolex ", c’est qu’on a raté sa vie.
A bon entendeur, salut.
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mardi 3 mars 2009

Gavray


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Gavray est une commune située dans le département de la Manche (région de Basse-Normandie). La ville de Gavray est le chef lieu de canton de Gavray et appartient à l'arrondissement de Coutances. Les 1530 habitants de Gavray s'appellent les Gavrayens et Gavrayennes. La superficie est de 20.6 km².
Elle se situe géographiquement à une altitude de 31 mètres environ.


C’est au pied de l’église Ste Trinité (fin du XIX ème siècle) que ce mardi nous nous sommes retrouvés pour notre randonnée hebdomadaire.
Devenus nos inamovibles guides, en raison de leur proximité avec cette région, c’est sans déplaisir, que faisant suite aux sorties effectuées à Le Mesnil Aubert et La Baleine, nous avons retrouvé Jean-claude et Alain chargés de nous faire découvrir les sentiers de Gavray.
Nous étions quarante six à nous engager sur les chemins qui longent la Sienne en direction de la Baleine et Hambye.
Nous trouvant sur des promontoires, laissant apparaître des écrins de verdure, où disséminés sur de vastes espaces, paissaient paisiblement, moutons, bovins et chevaux nous ne pouvions pas demeurer insensibles à cette nature demeurée intacte.
Les méandres de la Sienne, et ses eaux tumultueuses en certains endroits, complétaient un tableau idyllique que nos yeux parcouraient avec ravissement.
A contrario, une petite pluie venue de nulle part devait s’inviter quelques instants, mais il en fallait davantage pour réussir à entamer notre bel enthousiasme.
Certes quelques " pébrocs " devaient faire une soudaine apparition, et les capuches relevées, donner une coloration multicolore à notre petit groupe, mais la pluviosité cessant inopinément, les accessoires furent vite remisés.
Arrivés à hauteur de la Baleine, l’hilarité fut à son comble lorsque notre ami Ange (gardien) accepta de poser avec Marie-Jeanne devant la fabrique d’andouilles du pays.
Je me dois de citer une phrase du commerçant en place " Il y a plus d’andouilles qui passent que restant dans le laboratoire ".

Que voulait-il dire ? Qui visait-il ? Cela demande réflexion, même si j’ai ma petite idée là-dessus.
Sur le chemin du retour, Jean-Claude ne pouvait oublier de nous proposer une visite du château de Gavray, enfin ce qu’il en reste.
Certains préférèrent rentrer au " bercail " par la route directe.
Il faut dire que pour accéder à ce château la dénivellation est conséquente, et pour une fin de randonnée assez éprouvante pour les jambes.
Néanmoins, l’aventure était tentante puisqu’une majorité d’entre nous devait finalement accepter ce détour escarpé, pour trouver finalement en lieu et place de ce château convoité, un amas de ruines.
Mais les vestiges présents et les indications fournies sur des panneaux avaient le mérite de nous faire plonger quelques ères en arrière, et nous laisser imaginer ce que pût être la vie en ces lieux chargés d’histoire
(Les férus du passé, pourront d’ailleurs, s’ils le veulent découvrir ci après la biographie de ce château mythique.)
Après cette plongée dans les nimbes de l’historicité, ce fut la plongée vers la ville, mais la descente devait s’avérer oh ! combien plus aisée que la montée.
Au terme de cette odyssée, il ne restait plus qu’à préciser la longueur du tracé parcouru.
Ce fut chose faite grâce à la précision du GPS de Christian.
Pour les plus courageux, c’est donc 12km 600 qui auront été parcourus sur un circuit irréprochable, que personne n’oubliera, j’en demeure persuadé.

Merci à Jean-Claude et Alain qui nous ont proposé cette belle randonnée, et à Ange et Christian pour en avoir assuré la sécurité comme d'habitude.
.
Mardi prochain, c’est Paulette et Jean-François qui nous accueilleront.
Alternance oblige, après le bocage, ce seront les dunes et le bord de mer, puisque nous devons nous retrouver à Geffosses.

André


Pour les passionnés d'histoire:

Gavray est un haut lieu de l’histoire de la Normandie. Jadis chef-lieu de vicomté et place forte de Charles le Mauvais, roi de Navarre, les vestiges de l’imposante forteresse construite au Moyen Age, à la croisée des routes de Coutances, de Caen et du Mont Saint-Michel, par les ducs de Normandie, assiégée et prise par du Guesclin avant d’être rasée au XVè siècle, attestent du rôle stratégique de cette cité de Normandie au cours de la guerre de Cent Ans.
Au sommet de cette colline aux flancs abrupts, qui domine de toute sa masse les vallées de la Sienne et de la Bérence, se trouvait au Moyen Age une imposante forteresse.
Sa situation, au dessus d'un gué de la Sienne, au carrefour des routes qui, de Caen et du Nord Cotentin, menaient vers le Mont Saint-Michel et la Bretagne, en faisait un point stratégique intéressant. C’est pourquoi les Ducs de Normandie avaient choisi le site de Gavray comme siège d’une vicomté et y avaient implanté un château, à vocation militaire.
Pendant tout le Moyen Age, Gavray abrita une garnison, sous l’autorité du pouvoir en place dans la région : les Normands d’abord, puis les Français, les Navarrais, les Anglais ; son rôle fut particulièrement important pendant la guerre de Cent Ans où il fut assiégé deux fois par les troupes françaises.
On lui connaît un capitaine jusqu’à la fin du XVIe s. puis, comme il ne servait plus à rien, il fut démantelé et l’on vint s’y servir en matériaux.
Il ne reste plus grand chose aujourd’hui de la puissante forteresse, et le visiteur qui s’attendrait à trouver tours et créneaux serait bien déçu : c’est à fleur de terre qu’il découvrira des lambeaux de murailles, arrachées à grand peine aux ronces et à l’oubli, par une association de bénévoles qui s’intéresse au site depuis 1980.
Des fouilles archéologiques, menées tous les étés pendant plus de dix ans, ont permis de reconstituer l’histoire de certains bâtiments et de mieux interpréter les textes d’archives. C’est le résultat de ces recherches, historiques et archéologiques, qui est présenté au fil de la visite.
Historique
L’histoire de la bourgade et du château de Gavray est totalement liée à l’histoire politique de la Normandie. Il n’y a jamais eu ici de seigneur de Gavray, mais un vicomte, un châtelain ou un capitaine, sous les ordres du duc de Normandie, du roi de France, du roi de Navarre ou du roi d’Angleterre…
LA PERIODE DUCALE NORMANDE
Les textes ne permettent pas de dire avec précision à quelle date et par qui fut fondé le premier château de Gavray, mais les recherches archéologiques ont révélé que le site a reçu une affectation militaire dès la moitié du XIe siècle.
C’est en 1091 que le château fait son apparition dans un texte : Henri, troisième fils de Guillaume le Conquérant, en lutte contre ses deux frères, fortifie Gavray, en même temps que d’autres places fortes comme Avranches, Cherbourg et Coutances.
Quelle forme avait ce château au XIe siècle ? La comparaison avec d’autres châteaux contemporains comme Falaise, Arques, Fécamp, Exmes, Caen, permet d’imaginer une grande enceinte sans donjon, épousant les formes du relief.
Cette enceinte est renforcée en 1123 par Henri Beauclerc, devenu roi d'Angleterre et duc de Normandie. D’autres travaux importants au donjon sont signalés en 1166.
En 1203, des modifications importantes sont apportées au château, sans doute pour le mettre en état de défense, face à la menace française. On construit une barbacane (ouvrage avancé protégeant une porte), deux greniers, deux portes et huit nouveaux créneaux ; en outre, le pont-levis est réparé. Des aménagements résidentiels sont également effectués (une salle, une chambre, une garde-robe).
Du château normand, il ne reste sans doute aujourd’hui que la forme générale de l’enceinte.
LE CHATEAU ROYAL
En 1204, Philippe Auguste s’empare de la Normandie ; Gavray ne paraît pas avoir joué de rôle dans la résistance normande. La forteresse devient alors château royal.
La fonction militaire du château pendant cette période ne paraît guère importante.
LA FORTERESSE NAVARRAISE
En 1328, le Cotentin passe sous l’autorité des souverains de Navarre.
La guerre de Cent Ans, qui se déchaîne alors, est la période où le château de Gavray joue son rôle le plus important : la région est, en effet, au cœur du conflit et la forteresse voit se succéder des occupants navarrais, français puis anglais. Il est assiégé et pris deux fois par les troupes françaises au cours de ce conflit.
Le premier grand fait militaire concernant le château de Gavray est le siège de 1378. A cette date, le château est aux mains des Navarrais ; le roi Charles V, sur le trône depuis 1364, a entrepris partout de restaurer son autorité.
Le siège commence au début du mois de mai, mené par Du Guesclin, accompagné du duc de Bourgogne et du duc de Bourbon. Le 31, la place est tombée. Dès le mois suivant, le roi de France ordonne sa destruction.
ENTRE FRANCAIS ET ANGLAIS
La guerre civile se déchaîne en France autour du roi Charles VI, dont la santé mentale se dégrade, les Anglais font de fréquentes incursions dans la région ; ce ne sont que pillages et incendies.
En 1415, les choses sont encore plus graves pour la France : c'est l'écrasement de la chevalerie française à Azincourt, le 25 octobre.
En 1417, une véritable guerre de conquête commence en Normandie ; les Anglais s'installent à Gavray, comme dans toute la région.
C'est, pour le château, à partir de 1418, la période de plus grande activité militaire puisque, occupé par les Anglais, il se trouve en position de frontière face aux Français ; on y concentre de nombreux hommes d'armes et les comptes font état d’allées et venues perpétuelles dans la forteresse.
Celle‑ci est fortifiée en 1439, et le donjon est reconstruit en 1444 : il s’agit du massif bâtiment carré dont on voit aujourd'hui la base et que la fouille a permis d'identifier.
On peut supposer que de nombreux autres travaux d'aménagement ont lieu pendant cette période, vu l'afflux de soldats et l’état de ruine dans lequel devait être la forteresse à l'arrivée des Anglais. La seule mention dans les textes concerne la chapelle "qui vient d'être restaurée " en septembre 1443.
La reddition du château en 1449 s'inscrit dans toute la campagne de reconquête menée par Charles VII.
L’année suivante, la guerre de Cent Ans est enfin achevée ! Le château de Gavray entre définitivement dans le domaine français.
APRES LA GUERRE DE CENT ANS
Après 1450, le château n'a plus aucun intérêt stratégique et son rôle est extrêmement modeste. Il est restauré en 1459 et abrite une garnison jusqu’au début du XVIIe s., date à laquelle il est vraisemblablement désaffecté : les fouilles ont révélé un certain nombre de monnaies du XVIIe s. dans les couches de démolition.
Fouilles, chantier de bénévoles
En 1980, le site du château avait presque totalement disparu sous les ronces et les broussailles. Une petite équipe de passionnés des vieilles pierres décide alors de fonder une association ayant pour but la sauvegarde et la mise en valeur du site.
On commence par des corvées de débroussaillage, auxquelles participent de nombreux "anciens" du pays. Ces premiers travaux faisant apparaître des structures au sol plus importantes qu’on ne le pensait, il est décidé de mener sur le site des fouilles archéologiques. De 1982 à 1991, des chantiers de fouilles se succèdent, tous les mois de juillet : des jeunes de tous horizons viennent, pendant quelques semaines, fouiller le sol de la forteresse. Souvent, ils reviennent l’année suivante et un véritable réseau d’amitié se crée ainsi, autour d’une passion commune.
Parallèlement, un projet d’aménagement du site voit le jour : il est d’abord modeste, se limitant à la pose de panneaux explicatifs, à l’implantation de tables pique-nique, à la restauration de quelques murailles, à l’entretien régulier du site et du sous-bois. Mais l’idée est toujours de réaliser un aménagement global, qui mette en valeur à la fois les ruines et la nature environnante, qui satisfasse autant le promeneur que le passionné d’histoire ou d’archéologie.
Après 20 ans d’efforts, sous l’impulsion de la municipalité de Gavray et avec l’appui de toutes les instances concernées, cet aménagement a vu le jour. Puisse-t-il satisfaire tous les visiteurs !
Plots de visite, sur le site lui-même
1) L’entrée du château et la barbacane
Le tracé du chemin n’est pas contemporain de l’occupation du site : il a été en bonne partie aménagé, à partir du XVIIe s., par les démolisseurs et les récupérateurs de matériaux qui devaient pouvoir accéder facilement aux diverses constructions avec des bêtes de somme et des charrettes.
Il faut imaginer ici, au lieu de cette brèche dans la muraille, le point le plus fortifié de l’enceinte car c’était aussi le plus vulnérable. Le reste du rempart, situé à l’aplomb de l’escarpement du rocher, était naturellement bien protégé.
La configuration du terrain permet d’imaginer que la barbacane, citée dans un texte de 1203, se trouvait sur la plate-forme rocheuse qui domine l’actuel chemin et qu’un pont (sans doute un pont-levis) permettait d’enjamber le fossé (en partie comblé aujourd’hui) qui protégeait l’entrée fortifiée du château.
Pour accéder au château, il fallait donc franchir la barbacane, puis un pont-levis et arriver ainsi à la tour qui protégeait l’entrée et a presque totalement disparu.
En montant sur la plate-forme qui portait la barbacane, on peut assez bien imaginer la puissante forteresse qu’était autrefois le château de Gavray.
2) La basse-cour
On est ici dans la partie basse de l’enceinte, la basse-cour. Elle ne représente qu’un dixième à peine de la superficie totale de la forteresse.
C’est, après la barbacane, après la tour d’entrée, un troisième élément défensif qui protégeait la plate-forme supérieure où se trouvent le donjon et la plupart des bâtiments importants.
Dans la basse-cour se trouvaient habituellement les écuries et des dépendances. La seule construction visible aujourd’hui est une citerne (ou un silo), de forme circulaire et dont l'enduit intérieur rose est bien conservé. Elle est totalement comblée et n’a pas été fouillée.
Ici encore, le tracé de l’actuel chemin est trompeur. Il ne faut pas perdre de vue qu’il a été tracé par les récupérateurs de matériaux, qui ont cherché à avoir la plus faible pente possible. Il faut imaginer un mur séparant les deux cours, un pan incliné peut-être en bois permettant d’accéder à la partie supérieure de l’enceinte.
3) La tour ronde disparue
On voit ici les vestiges d'une petite tour arrondie, postérieure au donjon carré, sur lequel elle s’appuie. Beaucoup plus intéressante pour l’histoire du site est la tour ronde disparue qui a précédé toutes les constructions visibles aujourd’hui et que les fouilles archéologiques ont révélée. On en voit la trace au niveau du sol, en avant de la tour existante. L’observateur avisé pourra en suivre la trace dans le mur du donjon, à l’intérieur de la petite tour actuelle, ainsi qu’à l’extérieur du rempart. (cf. plan)
Il existait ici une tour ronde de 15 mètres de diamètre extérieur, dont le mur atteignait près de 4 m d'épaisseur au niveau des fondations, ce qui laisse envisager qu’il était destiné à supporter une hauteur assez considérable.
Il n’a pas été possible de dater la construction de cette tour. Ce qui paraît assuré en revanche, c’est que cette tour a été rasée lors du siège de 1378 mené par Du Guesclin ou lors du démantèlement ordonné par le roi de France peu de temps après.
La tour n'a pas eu, seule, à pâtir de ces destructions : le rempart sud a été détruit lui aussi puisque le mur actuel est visiblement construit sur les bases de la tour arasée.
4) Le donjon carré
Appuyé sur le sommet de l’éperon rocheux, ce donjon est une massive construction quadrangulaire, de 15 mètres de côté, reposant sur des murs de près de 4 m. d’épaisseur à la base. Il est appuyé, au sud, sur le rempart, lui-même épais de 2 m. Il avait un rôle essentiel de réduit défensif.
L'espace intérieur est divisé en deux parties égales par un mur de refend ; il est donc vraisemblable qu’il y ait eu deux toitures juxtaposées.
L'entrée actuelle, au niveau du sol de la cour, n'est qu'une brèche, sans doute pratiquée pour faciliter la récupération des matériaux. Ce rez‑de‑chaussée, aveugle et très étroit, n'était pas habité : on occupait les étages supérieurs auxquels on accédait par une entrée située à plusieurs mètres au-dessus du sol.
Face aux vestiges de ce donjon, on peut prendre la mesure des apports de l’archéologie pour la connaissance d’un site comme celui-ci. L’observation externe amenait à penser qu’il s'agissait du donjon construit par Henri Ier Beauclerc en 1123 ; il n’en est rien : ce donjon a été en partie construit sur les murs arasés de la tour ronde détruite en 1378. C’est, en fait, une construction anglaise du XVe siècle.
5) La citerne
Entre les deux zones de constructions visibles aujourd’hui sur la plate-forme, on peut observer, creusée dans le sol, cette citerne, presque totalement comblée. Elle a conservé son enduit intérieur et une partie de sa voûte.
Il faut faire un effort d’imagination, en considérant cette vaste plate-forme nue, pour évoquer toutes les constructions qui devaient la peupler. Le château fort est le lieu protégé par excellence : en cas d’alerte, la population, au son d’une cloche prévue à cet effet, s’y réfugie à l’abri des hauts murs. A l’intérieur de cette imposante muraille s’entassaient de nombreux bâtiments, si l’on en juge par des comptes royaux du début du XIVe s., qui font état de travaux d’entretien. Sont cités, entre autres : la chapelle, une des tourelles près de la chapelle, la maison d’après la chapelle, appuyée au mur d’enceinte, la maison sur le puits, la chambre sur les murs devant la ville, la maison au portier, la grand salle, la grand salle au châtelain, la chambre au châtelain, une garde-robe, etc.
La plupart des bâtiments civils, cités ici, se trouvaient vraisemblablement dans cette partie de l’enceinte. (Cf. grand bâtiment de l’angle nord-est)
6) Le logis
On a ici un ensemble de bâtiments résidentiels dont le dernier état semble être celui du XVe ou du XVIe s.
Il s'organise autour d’un grand bâtiment rectangulaire que l’on peut identifier comme celui de la salle d’apparat. Il comportait un sous‑sol, en partie taillé dans le rocher, éclairé par un unique soupirail et séparé en deux parties par un mur percé d’une porte. On y accédait par un escalier de pierre. Il servait vraisemblablement de réserve. Au rez-de-chaussée se trouvait un premier niveau planchéié qui devait être une pièce de service (les retraits ménagés dans les murs montrent bien le niveau du plancher).
La " grand salle " était à l’étage supérieur. Pour y accéder, on devait traverser la petite pièce carrée située entre le bâtiment et le mur d’enceinte nord et gagner l’escalier en colimaçon, aux marches de schiste, qui menait à l’étage. Cette salle était desservie par des latrines, dont la base est bien conservée. Elle servait aux repas et banquets : on a trouvé, entre les latrines et le mur d’enceinte, sans doute sous une fenêtre, un amas de coquilles d’huîtres et de vaisselle cassée, qui ne laisse aucun doute sur sa destination.
La fouille a révélé qu’il existait un bâtiment antérieur, vraisemblablement détruit par le feu ; celui-ci est une reconstruction postérieure à la fin du XIVe et occupée jusqu’au XVIe s.

Auteur : Mme Jocelyne LEPARMENTIER
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