mardi 13 janvier 2009

Gouville sur Mer

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Il faisait beau ce mardi 13 janvier.
Les conditions étaient donc optimales pour la réussite de notre randonnée hebdomadaire.
Rendez vous avait été pris sur le parking de la salle des fêtes de Gouville-sur Mer.
Après que notre Président eut édicté les inévitables consignes de sécurité et donné le signal du départ, nous nous sommes engagés dans son sillage.
Nous étions 71 randonneurs à nous égailler dans les chemins et sentiers de la commune.
Comme toujours la bonne humeur était au rendez-vous.
Michelle et Marie-Jeanne devaient extérioriser leur joie de vivre, si communicative..
Alex qui, lui n’est pas à une facétie près avait revêtu une cape noire, qui selon certains lui donnait un air de prêtre, selon d’autres l’allure d’un agent secret, style KGB.
Ce dernier détail m’a été soufflé par Agnès. (Je vous laisse le choix)
Personne n’a oublié que lors d’une autre randonnée, il était vêtu d’une cape et d’un chapeau, qui lui donnaient l’apparence d’un Péruvien paré de ses habits traditionnels que sont le poncho et le sombrero.
Le travestissement semblant être sa marque de fabrique, Alex nous réservera sans doute d’autres surprises, lors de prochaines sorties.
Qu’il continue ainsi a provoquer l’hilarité. C’est très bon pour le moral.
Mais si vraiment, il fait partie d’un service secret, la prudence doit être de mise.
Il sera bon de demeurer sur nos gardes ! Sait-on jamais.

Quittant le magnifique bocage normand, nous nous sommes retrouvés longeant la mer, sur la longue dune de sable, où nous avons marché sans entendre le bruit de nos pas.
Humant l’air iodé, il suffisait de se laisser aller dans ce lieu enchanteur.
Il fallait tout de même faire attention à ne pas mettre les pieds dans les terriers des innombrables lapins qui y ont élu domicile.
Arrivés à la cale de Linverville, nous avons pu embrasser d’un coup d’œil l’espace constitué par les cabines de plage datant de l’époque des bains de mer, que Gouville a su conserver et qui font désormais partie du patrimoine.
Notre circuit au cœur même de l'espace dunaire où elles sont situés nous a permis de les approcher, et de les voir, ou revoir, joliment coiffées de toits de couleurs différentes, qui.apportent une touche colorée au paysage maritime gouvillais.

Malgré la beauté du site, il n’était pas question de prendre racine.
Une autre activité (si je puis dire) attendait nos randonneurs.
En effet, n’était-ce pas le jour choisi pour partager la traditionnelle galette des rois ?
Rendez vous avait été donné, cette fois à la filature, ou devaient se retrouver 85 inscrits.
Galettes à la frangipane servies tièdes, mandarines, vin et cidre devaient combler les ventres affamés.

Mais qui connaît encore aujourd’hui les origines de cette tradition
Je ne sais si vous êtes aussi cancres que je le suis moi même.
Un peu d’histoire pour nous rafraîchir la mémoire.
Comme vous ne le savez peut-être pas, on tire les rois le jour de l’Epiphanie.

Ce jour commémore la présentation de l'enfant Jésus aux rois mages autour de l’indémodable galette.
Mais savez-vous que derrière cette manifestation religieuse se cache la célébration de rites païens
Dans les sociétés pré-chrétiennes, cette fête correspondait à l'apparition du dieu Dionysos, originaire de Thrace, célèbre dans tout le monde grec. Cette divinité était rattachée aux saisons et mourait avec le déclin de la végétation pour ressusciter avec la lumière. Cette croyance rappelle le culte païen des Saturnales célébrant le retour du soleil lié au début du solstice d'hiver.
Que fête-t-on ce jour-là ?
D'origine orientale, l'Epiphanie remonterait au IVème siècle.

Le mot signifie "manifestation" en grec en référence à la naissance de Jésus. La date du 25 décembre se popularisa en Orient entre 380 et 430 et la spécificité de chacune des deux fêtes se fixa définitivement.
Noël célèbre la naissance charnelle de Jésus et l'Epiphanie son messianisme. Les trois grandes manifestations du Christ, l'adoration des rois mages reconnaissant le Messie, le baptême du Christ dans le Jourdain et le premier miracle aux noces de Cana en Galilée, sont donc mises en avant le 6 janvier. La ferveur populaire mit l'accent sur l'adoration des mages en Occident et la tradition de se réunir autour d'une galette vit le jour.
A l'origine de la fève et de la galette des rois.

La tradition avait déjà cours au XIVème siècle. Elle était partagée en autant de portions que de convives avec une part supplémentaire destinée au premier pauvre qui se présentait. La forme ronde et dorée du gâteau est sans doute une référence au culte solaire des Saturnales. Dans cette galette est dissimulée une fève. Elle vient d'une coutume romaine qui consistait à tirer au sort le roi du festin au moyen d'un jeton noir ou blanc. Celui qui la reçoit est par conséquent déclaré roi.
Maintenant que la galette des rois n'a plus de secrets, il ne reste plus qu'à la déguster !


Mais vous vous n’avez pas attendu pour le faire.
Maintenant que vous avez tous voulu être rois et reines, je voudrais souligner un autre paradoxe.
N’avons nous pas troqué la monarchie pour endosser la République ?
Pour ce faire, un certain 21 janvier 1793, n’avons nous pas été jusqu’à raccourcir un Roi ?
Louis XVI se retournerait dans sa tombe, s’il pouvait voir avec quelle ferveur nous fêtons les rois, honnis il n’y a pas si longtemps.
Je n’avais pas de fève dans ma part de galette et de ce fait, je n'ai pas été Roi, et c’est bien ainsi.
C’est que je tiens à ma tête, moi.
Allez sans rancune.
André

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