mercredi 14 mai 2008

Ile de Bréhat


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Les photos sont disponibles en cliquant sur le titre: "Ile de Bréhat"

La veille du départ André écrivait:
"Pour ceux qui se sont inscrits pour le voyage à l'Ile de Bréhat, n'oubliez pas que c'est demain 14/05/2008 que vous devez vous trouver à la salle des fêtes de Gouville-sur-Mer
Le car partira de ce lieu à 6 heures tapantes. Alors réglez vos montres, vos réveils, vos horloges, faites appel à un ami qui jouera du tam, tam pour vous tirer de votre torpeur. Bref débrouillez vous, mais arrivez à l'heure, car le transporteur a un horaire qui lui a été assigné, et il ne pourra y déroger.
Je sais combien c'est dur de se lever aux aurores.Votre serviteut lui même a bien du mal a imaginer qu'il puisse être tiré du lit à une heure aussi matinale. Mais à la guerre comme à la guerre, il va falloir s'y faire.
Surtout, je ne veux pas voir d'esprits grognons. Prenez un bon café pour vous réveiller et arborez votre plus grand sourire. Diantre, que je sache, on ne va tout de même pas au bagne !

Côté pratique maintenant, n'oubliez pas le casse-croûte pour le midi, sans oublier quelques litrons. Après tout cela ne pourra que vous décoincer.
Allez sans rancune, et à demain, si vous le voulez bien, comme aurait dit un célèbre animateur qui nous a quittés il y a peu.(pour ceux qui sont atteints d'Alzheimer, il s'agit de Lucien Jeunesse) "
Mercredi 14 mai 2008
Eh bien voilà c’est maintenant mission accomplie. Comme je vous le disais dans mon précédent message, c’est dur de se lever aux aurores.
Allez ne niez pas ! Je ne vous cacherai pas que ce le fut pour moi. Alors, j’ai tout lieu de penser que cela a dû l’être tout autant pour vous ?
Quoiqu’il en soit nous étions 60 à monter dans l’autocar à destination de l’Ile de Bréhat en ce matin du 14 mai.
Installés sur nos sièges respectifs, nous avons été un long moment à nous libérer des limbes du sommeil. Allons, ne faites pas la moue ! J’ai bien remarqué le silence qui régnait à bord, et vu autour de moi beaucoup de paupières bouffies
Quand je pense que l’on m’a toujours dit que la fortune sourit aux gens qui se lèvent tôt. Balivernes, car non seulement, je n’ai jamais rencontré l’opulence promise, mais j’ai toujours dû me faire violence, et faire contre mauvaise fortune bon cœur en m’astreignant à des levers matinaux.
Bref, il a fallu un petit arrêt a mi-chemin pour qu’autour d’un café fumant, d’un thé chaud, ou encore des effluves d’un chocolat, les langues se délient, et que les visages se décongestionnent enfin, comme par enchantement.
Après cet heureux intermède, et une fois regagnées nos places, la métamorphose était patente. Bien réveillés les conversations allaient bon train, les rires fusaient de part et d’autre.
Sur le trajet emprunté, il paraît que le paysage est agréable au regard. Pour ma part, j’ai essayé d’apercevoir un site qui aurait pu ravir mes yeux, mais mes efforts n’ont servi a rien. Un moment j’ai songé à essuyer mes lunettes, avant que je ne comprenne que ma vision était seulement limitée par un épais brouillard.
Frères et sœurs d’infortune, il s’agit bien là d’une frustration qui nous a été commune. Les éléments sont ainsi que quoique nous fassions, nous n’avons d’autre choix que subir.
A l’arrivée, nous n’avons rien rencontré de beaucoup plus enthousiasmant.
Dès la sortie du car un petit froid nous a enveloppé de son étreinte glaciale, alors qu’au dessus de nos têtes de gros nuages s’accumulaient nous faisant craindre le pire. Ah, mes amis, vous ne craniez plus !. Moi non plus du reste.
L’embarquement fut le bienvenu. A l’abri chacun a pu retrouver des couleurs.
Le plaisir de naviguer reprenant le dessus, les rires sont revenus ?
Pas vrai Daniel, ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de faire une croisière. Tu l’as dit bouffi, tu parles, dix minutes de traversée. Alors là, c’est pas fini d’être grincheux ?. Après tout une croisière, que ce soit 10 minutes ou une heure c’est toujours une croisière.
Et voilà que nous arrivons sur l’Ile. Maintes fois on m’a vanté les microclimats des îles et je ne sais quels tintouins qui accompagnent ces considérations météorologiques.
Et ben oui ex compagnons d’infortune, vous l’avez vu et constaté comme moi. Au moment ou nous foulions le sol de Bréhat, le beau temps est revenu comme par miracle. Certes une petite brume enveloppait encore un peu l’horizon, mais le soleil était présent, nous guidant de ses chauds rayons, et ce n’était déjà pas si mal, pour sillonner les sentiers de Bréhat dans de bonnes conditions.
Au détour d’un sentier nous avons découvert la petite chapelle St Michel hissée sur un promontoire, à 33 m d’altitude, offrant un large point de vue sur toute l’île et le littoral jusqu’au sillon de Talbert.
C’est a son pied que nous avons décidé de sortir les victuailles de nos sacs pour un pique-nique bien mérité. Ah ce sont les premiers arrivés qui ont eu le bénéfice d’une table en bois comme cela se fait chez les gens civilisés (sic).
Pour ma part, je me suis contenté de l’herbe pour m’asseoir. Il n’en fallait pas plus pour mon bonheur.
Oh qu’elles étaient lourdes les bouteilles dans nos paquetages, mais quel plaisir ensuite, lorsque leur contenu s’est retrouvé dans nos verres.
Bonheur pour nos dos meurtris, et bonheur du palais, lorsque le doux breuvage s’y est instillé.
Dans les méandres des petits chemins, , nous avons trouvé tour à tour la citadelle où se trouve une verrerie qui offre un étonnant contraste entre les gestes traditionnels du souffleur et le four sophistiqué qui produit un verre très pur, , le Phare du Paon reconstruit en 1949 en porphyre rouge.
De ce phare, nous avons pu dominer la côte la plus sauvage de l’île.
Au cours de nos pérégrinations, nous avons pu vérifier que l’Ile de Bréhat, est en fait composée de deux îles reliées par un pont érigé par Vauban qui lui a donné son nom.
L’île située au sud offre une végétation luxuriante, alors que celle du nord est plus sauvage.
Pour nous tous, je crois que ce fut un réel bonheur de marcher dans ce dédale de routes étroites bordées de hauts murs protégeant des jardins fleuris où seuls les piétons, les vélos et les tracteurs sont autorisés à les parcourir.
Toutes les bonnes choses ayant une fin, et alors que nous approchions de l’embarcadère pour le retour, les premières gouttes firent leur apparition, pour se transformer en une pluie soutenue.
Et tans pis pour ceux d’entre nous qui n’avaient pas prévu une protection.
Allons nous, nous plaindre, d’une bonne averse en fin de course, alors que nous avons pu obtenir la clémence des cieux durant la totalité de notre errance.
Je crois qu’ au terme des 13km500 parcourus tout au long de cette journée, nous ne pourrons retenir que les bons moments passés sur les Iles de Bréhat, dans un cadre bucolique. En tout état de cause, ce n’est pas la pluie qui s’est à nouveau invitée lors de notre retour en autocar qui a pu ternir les belles images qui resteront gravées dans nos têtes.
Au fait, qui a vu tomber la pluie sur le trajet, tant les têtes lourdes de souvenirs, et les corps fatigués faisaient la part belle à la somnolence ?
A 21 heures, l’Eglise de Gouville est apparue, dans notre champ visuel, signal de la fin de notre escapade.
En conclusion, je dis " Quelle bonne journée "

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