Matin. Promenade guidée en bateau sur la Taute (marais de Carentan)
Presqu'île du Cotentin
Participants : 68.
Observations : - Beau temps.
Après-midi: Randonnée: 8 km 600
autour de Carentan
Participants : 74.
Observations : - Assez beau.
.
Guides : Sylvain, Jacky T (voir photos)
Encadrement : , Ange, Christian, Daniel, Thérèse,
Photos : Agnès, André, Astrid, Christian.
Mise en ligne : Christian, André
Informations:
- 14 degrés.
- Ouest-nord-ouest = 11 Km/h.
- Hygrométrie 77 %.
- Vitesse moyenne de marche: 3,9 km/h
Les marais de Carentan
sont situés sur les communes de Graignes, Montmartin-en-Graignes, Saint-Hilaire-Petitville,
Saint-André-de-Bohon, dans la Manche, et englobe
aussi Colombières, dans le Calvados.
Ce site privilégié présente
un intérêt touristique indéniable. C'est en tout cas, ce que Sylvain CHOQUE a
pensé, en nous proposant une promenade en bateau au cœur de ces marais.
Ce mardi 25 juin, nous étions
68, à l'embarcadère de Saint-Hilaire-Petitville pour prendre place à bord de la "rosée du
soleil".
Aux commandes de sa gabare,
Rémy REGNAUT, le capitaine "au long cours" a su passionner un
auditoire attentif, en mêlant avec brio la vie de "ses marais , et un foisonnement d'anecdotes et d'histoires vécues.
Par ces récits, à la fois fluides et
savoureux, il a pu ainsi nous faire découvrir la faune et la flore des lieux,
constitués de vastes prairies quadrillées de fossés où paissent des troupeaux
de vaches qu'il appelle familièrement des "marguerites" en souvenir
du célèbre film "La vache et le prisonnier" incarné par un Fernandel
débonnaire, et l'emblématique vache portant le joli nom de "Marguerite
"l'héroïne, si j'ose dire, de ce film
Ces prairies sont traversées par les
rivières de la Douve, de la Taute et de la Sèves qui se jettent dans l'immense
estuaire de la Baie des Veys .
L'été ce sont des pâturages, puis avec les
pluies l'eau monte suffisamment pour tout noyer, mais notre conteur nous
prévient "On ne dit pas qu'ils sont
inondés mais qu'ils ont blanchi". Le narrateur, tout au long des flots,
nous a donné l’occasion de découvrir en bateau ce qu’est un marais, comment il
s’est formé et transformé, qui y vit, qui y travaille…
Ce matin là, des portées de canards
s'étaient donné rendez. Quelques hérons se sont aussi présentés à nos yeux, perchés
sur leur longues échasses et tendant leur long cou grêle, en nous regardant
d'un air mélancolique, prenant lentement leur envol à l'approche du bateau,
pour ensuite se poser quelques mètres plus loin.
Pour notre plus grand plaisir,
nous avons pu suivre du regard des martins-pêcheurs, petits oiseaux au joli
plumage roux et bleu, qui plongeaient pour attraper les poissons de la Taute.
Nous avons pu apercevoir entre autres des aigrettes
blanches, des cormorans habillés tout de noir, des bergeronnettes agitant continuellement
leur longue queue, des mouettes que l'on dit rieuses, mais qui sont peut-être taciturnes,
allez savoir.
Certains, (je devrais dire certaines) d'entre nous ont moins apprécié la
présence trop nombreuse à leur goût, d'énormes
ragondins et autres rats musqués. Il
n'était que voir les énormes terriers le
long des berges pour se rendre compte de l'importance de la population de ces
"indésirables".
Tout au long de notre périple, et avec
force détails, notre guide nous a enseigné l'évolution de cette terre sauvage.
"Historiquement,
les terres étaient immergées au gré des marées. Napoléon décide d'assainir ces espaces
marécageux insalubres en construisant des canaux et des digues, et en dotant
les grands cours d'eau de portes à flots qui se ferment quand la mer monte.
Les hommes investissent ces nouvelles
terres pour y déployer les troupeaux sur les prairies verdoyantes, et des
oiseaux migrateurs y passent l'hiver (limicoles, canards) ou l'été (cigognes,
hérons et aigrettes blanches).
En 1871,
on essaya d'inonder complètement les marais afin d'en faire une zone de la
défense nationale et d'isoler ainsi Cherbourg.
En 1991,
27000 hectares sont réunis pour créer le Parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin .
"
Au fil des années les troupeaux de "marguerites" diminuent.
A plus ou moins brève échéance, sans doute ne seront plus qu'un lointain souvenir
?.
Désormais les marais peuvent devenir un espace préservé, où se regroupent
de nombreuses espèces, dont de nombreux oiseaux migrateurs à la recherche de
calme et de nourriture, qui font aussi le bonheur des ornithologues.
En effeuillant la "marguerite", adieu donc veaux,
vaches, (cochons). Les touristes les promeneurs les remplaceront désormais. Les
marais s'habitueront aux nouvelles activités que sont les promenades fluviales,
ou les randonnées pédestres.
Aujourd'hui, nous avons cumulé ces deux activités, et ainsi pénétré dans cet
univers protégé dont nous garderons à n'en pas douter un excellent souvenir,
foi de charbonnier.
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